Q : Est-il possible d’installer des bureaux « permanent » avec des écrans et la connectique ad hoc?

R : La privatisation d’un espace est possible notamment lorsque l’appairage lieux des domiciles des salariés et tiers-lieu les plus proches met en évidence un effectif d’utilisateurs suffisant pour un usage à 100% de cet espace.

A titre d’exemple, un bureau individuel utilisé les lundi et mardi par un collaborateur, le mercredi et jeudi vendredi par un second et enfin le vendredi par un troisième.


Q : Pour les salariés, c’est incontestable que le télétravail, quand il est possible, est un plus.

Seulement le pouvoir d’achat est neutre, puisqu’un côté, on a un gain sur l’économie d’essence, mais de l’autre on augmente nos frais domestiques (électricité, chauffage, repas). Au niveau national, il commence à y avoir des réflexions pour que ces frais soient supportés par les entreprises. Dans cette optique, ne pensez-vous pas que payer en plus des frais liés aux tiers-lieu serait une contrainte de plus pour les entreprises ?

R : Pour les salariés, l’impact sur le pouvoir d’achat n’est pas neutre car la réduction des dépenses liée aux déplacements pendulaires est plus importante que le surcoût lié à la présence au domicile (chauffage – rarement totalement coupé en journée lorsque le salarié se rend en entreprise, repas – les tickets restaurant s’ils sont d’usage dans l’entreprise sont maintenus en télétravail…).

Le gain du tiers-lieu proche du domicile pour le salarié réside toujours dans les économies d’essence auxquelles s’ajoute l’absence de dépenses supplémentaires sur les fluides (électricité, chauffage, internet), avec, pour l’entreprise, la possibilité  de valoriser les économies de KWh et  tonnes CO2 non émises de ses salariés en télétravail dans des tiers-lieux du réseau Relais d’Entreprises.

Il ne s’agira pas d’envisager de cumuler la prise en charge des frais domestiques, des équipements et frais liés aux tiers lieux, mais de fixer le cadre du choix du lieu de télétravail.


Q : Dans la mesure où le télétravail va se pérenniser, les foyers en question, vont s’installer, s’équiper, s’organiser de mieux en mieux, du coup cela risque de faire « concurrence » au tiers-lieu.

R : Tous les salariés n’ont pas la possibilité ni l’envie de « dédier » des m² de leur habitation à leur activité professionnelle ou d’investir dans des équipements. Par ailleurs, même avec un espace et équipement adaptés, le sentiment d’isolement pourrait demeurer prégnant, notamment si le nombre de jours moyen de télétravail par semaine était amené à se développer. En proposant le tiers-lieu comme alternative au domicile, l’entreprise donne aux collaborateurs d’un même territoire d’habitation la possibilité de maintenir un collectif au sein d’un espace partagé.


Q : Comment gérer la question de la flexibilisation des jours télétravaillés sur un tiers-lieu ?

R :  Des plateformes telle que NEO NOMADE, partenaire de Relais d’Entreprises, permettent aux sociétés d’attribuer à chaque salarié un nombre de jours de télétravail en tiers lieux préalablement identifiés (sur une base annuelle généralement). Une fois ses droits ouverts, le salarié a accès à une plateforme de réservation pour planifier ses journées de télétravail en tiers lieux dans la limite du compteur qui lui aura été attribué.